Dans cet article
La naissance d'une passion
J'ai grandi dans la campagne genevoise, en Suisse. Mon premier métier, fleuriste, m'a permis d'utiliser mon côté créatif, de jouer avec la nature éphémère et ses couleurs. L'amour de créer avec les fleurs s'est rapidement estompé parce que celles-ci venaient de l'autre bout du monde et étaient cultivées aux pesticides. Cela ne correspondait pas à mes valeurs.
Comme j’étais déjà amoureuse de la nature, l’herboristerie a pris peu à peu de l’importance dans ma vie. L’univers des plantes faisait déjà partie de mon environnement familier et, adolescente, je me soignais avec les médecines douces comme l’homéopathie et la kinésiologie.
Aidée de ma curiosité, j’ai découvert le site de FloraMedicina en cherchant une formation. Un vrai coup de foudre ! J’ai passé la soirée à lire toutes les informations du site, lesquelles m’ont donné envie de m’inscrire aux cours d’herboristerie à l’instant même. Cette formation répondait à mes attentes et me paraissait très intéressante, sérieuse, avec un diplôme de praticienne à la clé. Toute motivée, j’ai pris la route pour la grande aventure québécoise – direction école FloraMedicina ! (À l'époque les cours étaient donnés en personne et non en ligne.)
Une transformation
En 2008, j’ai décidé de changer de trajectoire, de troquer le béton et les quartiers urbains pour une reconnexion à la terre, de profiter à nouveau de mes cinq sens pour respirer, sentir, goûter, observer et toucher mon environnement naturel. En ville comme à la campagne, mon regard s’est modifié, et lesdites « mauvaises herbes » ont retrouvé leurs lettres de noblesse. J’ai décidé également de me recentrer et de me retrouver.
Ces quatre années d’étude m’ont transformée ! De la thérapie personnelle, d’un chemin vers « le devenir adulte » à l’ouverture à la spiritualité, tout un nouveau monde pour moi que je n’ai plus envie de quitter.
L’intensité de certains cours et les stages nous ont permis de nous rapprocher entre étudiants, comme une famille difficile à quitter à la fin de cette formation. Les stages furent particulièrement enrichissants, moments d’échange en nature et de mise en pratique de nos apprentissages. Mon émerveillement devant la générosité de la nature a grandi pendant ces 4 ans et mon lien avec les plantes s’est enrichi.
Pendant ma 3e et 4e année, j’ai travaillé dans les jardins de la Clef des champs, à Val-David, où j’ai vraiment réalisé l’importance pour moi d’être en contact avec la terre et en lien avec les plantes.
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Retour en Europe
De retour en Suisse, avec mon diplôme, j'ai commencé ma pratique clinique. Cela m'a pris un certain temps pour obtenir mon autorisation de pratique, retrouver mes marques, m’adapter aux plantes locales et trouver des fournisseurs pour les plantes avec lesquelles j’aimerais travailler. J’ai eu la chance d’avoir un cabinet disponible un jour par semaine.

J’ai également créé un jardin de plantes médicinales destiné à la production et au séchage. Il m'a permis de fabriquer artisanalement des tisanes, teintures, sels aux herbes, sirops et baumes tout en continuant d’enrichir mon lien avec la nature. Les produits étaient vendus sur les marchés et dans des magasins bio.
J'ai profité de ce magnifique lieu aux multiples senteurs pour donner régulièrement des ateliers d’introduction à l’herboristerie comme : « Les plantes alliées des femmes », « Cuisiner avec les herbes ». C’était pour moi un vrai plaisir de transmettre mon nouveau savoir et de partager mon jardin. J’ai le souhait de ramener l’herboristerie dans les familles, les villages, afin que les gens soient maîtres de leur santé et qu’ils se soignent naturellement.
Ma pratique

J’y vois de gros défis qui remettent en question tout notre mode de vie et je suis convaincue que l’herboristerie est un complément essentiel de la médecine conventionnelle.
Mon souhait est bien sûr de pouvoir vivre de l’herboristerie et de partager mon temps de travail entre consultations, ateliers divers et jardins médicinaux communautaires.
Un autre de mes projets est d’organiser un événement pour rassembler les herboristes de France et de Suisse afin de créer des liens entre les praticiens et de développer les échanges entre herboristes dans le monde et avec le Québec, comme FloraMedicina. J’ai envie que l’herboristerie soit reconnue et vue de tous comme une médecine bienveillante, et de transmettre à tous ces ponts entre la nature et l’homme.
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