Emmanuelle Guilbaudeau, une étudiante transformée par l'herboristerie!

Emmanuelle Guilbaudeau
Je m’appelle Emmanuelle Guilbaudeau, j’ai dépassé la quarantaine et je suis mère de quatre enfants. Dès l’âge de 17 ans, j’ai travaillé dans le secteur social, auprès des enfants, des familles et des jeunes marginalisés, en tant qu’animatrice et éducatrice de rue. Cette profession m’a passionnée, et me mettre au service de l’autre est depuis toujours ma vocation. Néanmoins, ma vie de famille et la fragilité de la société m’ont amenée à réfléchir et à voir autrement ma disponibilité envers les autres.

Dans cet article

À 40 ans

À quarante ans, j’ai envisagé ma vie sous un autre angle et je suis revenue à mes sources rurales, héritées de mes ancêtres. Citadine depuis toujours, j’ai néanmoins pu, tout au long de ma vie, profiter de l’air marin et campagnard puisque la maison ancestrale, alors habitée par mes grands-parents, se situait à Pornic : les journées rythmées par le jardinage, la cueillette, les préparations culinaires, les visites à la ferme et les grandes balades à vélo ou à pied dans les champs. Mamie Thérèse, ma grand-mère, m’a guidée sur le chemin de mon ressourcement, en m’encourageant à marcher pieds nus dans la rosée du matin, à déguster des salades de mâche sauvage et de pissenlit, à lécher les cuillères de confiture de mûre, à me délecter des bonnes galettes bretonnes de sarrasin. Lors des grandes marées, nous partions tous à la pêche, à pied sur les rochers, dénicher crabes, berniques, palourdes, coques, et autres fruits de mer délicieux. Mon père allait pêcher dans l’étang de la ferme voisine, alors que ma mère tricotait les chandails de notre hiver.

Au fond du jardin, mon arrière-grand-mère avait niché son jardin de plantes médicinales où poussaient le romarin, la mélisse, la menthe et des pieds de vigne. Le rituel du goûter était très attendu par chacun, et ponctuait la journée d’une pause. Toute la famille se réunissait autour de thé, tisane, verre de vin rouge (pour les hommes) et petits gâteaux faits maison. Ensuite, chacun retournait à son jardinage, sa partie de pétanque ou son tricot. Cette évocation est empreinte de bonheur, de douceur et d’amour, et ressemble à une peinture impressionniste effaçant les blessures et les taches de ma mémoire. Ce sont ces souvenirs qui m’ont conduite à revenir vers la terre, m’ont donné envie de connaître l’utilisation des plantes médicinales et m’ont encouragée à transmettre les connaissances acquises.
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Changement de trajectoire

En 2008, j’ai décidé de changer de trajectoire, de troquer le béton et les quartiers urbains pour une reconnexion à la terre, de profiter à nouveau de mes cinq sens pour respirer, sentir, goûter, observer et toucher mon environnement naturel. En ville comme à la campagne, mon regard s’est modifié et lesdites « mauvaises herbes » ont retrouvé leurs lettres de noblesse. J’ai décidé également de me recentrer et de me retrouver.
En 2009, j’ai obtenu un certificat de phytologue-herboriste, avec l’ARH (Association pour le renouveau de l’herboristerie). En goûtant au plaisir de la nature et des plantes, en me reconnectant à moi-même, j’ai tout de suite eu envie de partager et de transmettre. Le cadre légal français ne permet plus d’obtenir le diplôme d’herboriste depuis 1941, c’est donc avec beaucoup de difficulté que j’ai essayé de trouver ma place professionnelle. J’ai monté un commerce alimentaire de plantes médicinales et aromatiques (avec une autorisation de vente de 148 plantes en dehors du monopole pharmaceutique). Toutefois, j’avais la contrainte de ne pas mélanger les plantes (forme galénique réservée aux pharmaciens) et de ne pas les conseiller. J’ai alors décidé de les vendre sur les marchés, lors de fêtes des plantes, mais surtout de transmettre mes connaissances en organisant des ateliers et des sorties botaniques.

Chasser le naturel, il revient au galop! Forte de mon expérience d’éducatrice et des demandes croissantes de mes clients, je me suis vite retrouvée à conseiller, sur les bancs du marché, des plantes pour équilibrer la santé. Certaines personnes se sont mises à insister pour recevoir des conseils plus personnalisés et ont même sonné à la porte de mon domicile pour y avoir accès. Il devenait urgent que j’acquière des outils et que j’installe mon activité professionnelle en dehors de la sphère privée. Ce fut chose faite en mars 2014.

Une formation pour moi

Je cherchais une formation de naturopathie en France afin d’approfondir mes connaissances et d’orienter mon activité vers le thérapeutique. Je n’ai pas trouvé ce qui me convenait, car les approches proposées étaient trop généralistes : on abordait en 2 ans l’iridologie, la réflexologie et l’herboristerie. Par expérience, j’étais un peu méfiante des consultations de naturopathie d’où l’on repart avec une ordonnance de 15 produits à acheter auprès de tel labo, sans avoir compris le sens du changement à opérer chez soi.
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Dans cette entrevue, Caroline Gagnon vous parle de ses nombreuses facettes!

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L’approche FloraMedicina

J’ai commencé une première formation en ligne avec FloraMedicina en 2011 : leur approche m’a vraiment plu! Découvrir la nature de l’être humain, dans son environnement et mettre cette découverte en lien avec la nature des plantes, ce fut un déclic! J’ai eu un vrai coup de cœur pour Caroline Gagnon, Anne Vastel et Marie-Josée Vivier, qui ont rendu vivante et vibrante la pratique de l’herboristerie. C’est de cette manière que j’avais travaillé dans les quartiers avec les jeunes et leur famille. Mettre en lumière leurs compétences, leurs savoir-faire, leur donner des outils pour changer, et trouver leur place dans la société. C’était une approche non seulement sociologique et psychologique, mais aussi, je le découvrais, une approche énergétique, incluant l’enseignement des médecines traditionnelles autochtone, indienne et chinoise. Il m’était offert de relier le corps et l’esprit, de me recentrer sur mes besoins physiologiques, sur les fondements, de mieux me connaître, mieux me comprendre, pour un fonctionnement plus harmonieux de mon métabolisme.

Je peux affirmer que la formation a été une véritable thérapie pour moi-même et mon entourage. J’ai voulu apporter des solutions thérapeutiques à ma mère qui a eu une tumeur au cerveau particulièrement agressive à l’âge de 60 ans. Cela m’a beaucoup touchée, et je me suis demandé comment elle en était arrivée là.  Finalement, j’ai pris conscience des limites de mon propre corps et de l’importance de la prévention. Je me suis tournée voir mon médecin homéopathe différemment, en dévoilant mon être profond, mes peurs, mes croyances, mes valeurs. J’ai peu à peu assemblé les pièces de mon puzzle, physiologique, énergétique et émotionnel. Je me suis mise à expérimenter avec les plantes. La mise en place de cures d’eau, de sommeil et autres m’ont permis de retrouver de l’énergie, de renflouer mon yin, d’accepter de recevoir, de limiter mon don aux autres et de dire non. J’ai trouvé les bonnes personnes pour m'accompagner dans mon changement, et les bonnes pratiques : prières, méditation, reiki, acupuncture, massages, sauna, exercice physique, rééquilibrage de l’alimentation (avec plein de grands défis à relever encore).

Pour moi, professionnellement

Du point de vue professionnel, je me suis sentie soutenue par l’équipe de FloraMedicina et j’ai senti la légitimité de ma pratique. J’ai osé m’installer dans un cabinet, expliquer ma profession de naturopathe et d’herboriste-thérapeute et je me suis lancée dans l’accompagnement individuel. L’apport scientifique moderne, les pratiques ancestrales, l’expérience clinique acquise sont des arguments de taille pour s’orienter vers cette formation. J’ai des rétroactions très intéressantes des personnes qui me consultent. Elles me recommandent, et le bouche-à-oreille fonctionne progressivement. Le fait d’être en formation parallèlement à ma pratique me permet d’être en lien avec l’école, de vérifier si mes orientations sont justes ou non, de recevoir les conseils avisés de Caroline. Je réajuste, je réinterroge, j’apprends, je construis ma pratique, tout en étant très attentive à mon métabolisme, à mon bien-être. J’encourage tout un chacun à s’occuper de soi, à renouer avec la nature, à respirer, à goûter au bonheur simple d’être en vie et connecté à l’Univers.

Je ne peux que recommander cette formation en ligne. La distance semble être une barrière à l’apprentissage, mais les vidéos sont très vivantes; j’apprends tout en souriant, portée par l’enthousiasme et la simplicité de Caroline Gagnon. On peut les revisionner à n’importe quel moment, les notes de cours sont très complètes et bien documentées scientifiquement. Les rencontres Web permettent de créer des liens avec les autres étudiants, de se sentir appartenir à un groupe classe, et de partager nos difficultés, de nous encourager mutuellement. C’est un engagement financier important, mais c’est vraiment un investissement durable, une éducation sur la santé originale, qui devrait être reconnue d’utilité publique. On devrait inscrire cette formation dans les programmes éducatifs!

Mes coordonnées

Pole de coopération et d’innovation du Solilab
8 rue St Domingues
44000 Nantes
06.59.11.50.95

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