Une des premières à voir le jour après un long hiver, cette plante venue des montagnes nous offre une fleur d’un violet satiné digne des fêtes de Pâques.
Je ressens chaque printemps une joie profonde lorsque je vois ces petites fleurs tout habillées de fourrure sortir du sol à peine dégelé. Courtes pour résister au vent et bien charnues, elles sont ornées de pétales violets et sont fournies en gras pistils d’un jaune tout ensoleillé. Les feuilles très découpées font leur apparition un peu plus tard au printemps et les graines juchées au bout du pédoncule sont toutes emmitouflées de duvet elles aussi, comme les fleurs qui les ont fait naître. Elles me rappellent les arbres du monde fantastique de Dr Seuss.
Remède homéopathique célèbre, elle est cependant moins connue en herboristerie à cause de sa toxicité lorsqu’utilisée fraîche. Elle est pourtant inoffensive une fois séchée, car la toxique protoanémonine se transforme en anémonine tout à fait sécuritaire.